Britannique, Malcolm Buckle a poursuivi ses études et sa carrière avec une propension à se jouer des frontières, aussi bien disciplinaires que géographiques, au gré de ses thématiques de recherche : après une licence en biochimie au Royaume-Uni, il entame en 1977 une thèse (PhD) en chimie organique sur la synthèse des peptides. En 1980, il quitte le Royaume-Uni, mais pour le Canada où il effectue son postdoc. Il saisit l’occasion pour orienter ses recherches vers la bioénergie. « Concrètement, je m’intéressais à la manière dont les cellules fabriquent l’énergie nécessaire à leur subsistance. » Puis retour en Europe, mais en mettant le cap sur l’Italie du Sud, où il a décroché un poste de professeur associé à l’Université de Bari. Pendant trois ans, il enseigne dans une école de médecine tout en menant des études avec, cette fois, une dominante biophysique. « Je procédais à des mesures quantitatives dans le domaine de la bioénergie. » Au bout de trois ans, nouveau départ, cette fois pour la France. « Un chercheur qui séjournait à l’Université de Bari m’avait invité à rejoindre l’Institut Pasteur. » Un changement de lieu qui se traduit par une nouvelle orientation de ses recherches. « Je voulais en savoir plus sur la régulation de l’expression génétique. » Il rejoint le laboratoire du Professeur Henri Buc, « un expert mondial dans la dynamique des complexes nucléoprotéique ». Apres deux ans il est recruté par concours comme chercheur (CR1) au CNRS. Il restera à l’Institut Pasteur jusqu’en 2000 avant de rejoindre l’Institut Gustave Roussy. Deux ans plus tard, il rejoint le Laboratoire de biologie et de pharmacologie appliquée de l’ENS Cachan, dont il a pris la direction en 2011. « Avec le recul, explique-t-il, je constate que j’ai toujours travaillé dans le domaine de la biologie, mais au contact de chimistes et/ou de physiciens, et en exploitant les techniques de mesure quantitative. » C’est dire si l’interdisciplinarité est quelque chose qui lui est familier. « Personnellement, je me qualifie d’ailleurs de biophysicien. »
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Les photos qui illustrent cet article sont du photographe David Arraez. Nous ne saurions trop encourager nos lecteurs à découvrir son travail en consultant son site web : www.arraez.com
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