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Destination Paris-Saclay, aujourd’hui plus que jamais.

Le 10 juin 2020

Depuis le 4 juin 2020, Destination Paris-Saclay a rouvert ses portes au public. Sa directrice, Ella Mauny, a bien voulu témoigner de son expérience du confinement et préciser les mesures prises pour faire plus que jamais du territoire une destination de choix, y compris pour les Parisiens en quête de verdure et d’espaces moins denses. L’entretien est suivi d’un autre, celui qu’elle nous avait accordé juste avant le confinement… Elle revenait alors sur la genèse de cette structure et sa vocation, et sur ce qui l’avait prédisposée à en prendre les rênes.

– Pour commencer, pouvez-vous témoigner de votre expérience du confinement ?

Comme je vous l’ai dit dans le précédent entretien, j’ai la chance de vivre à la campagne, en disposant d’un grand jardin. Le confinement, j’estime donc ne pas l’avoir trop mal vécu, comparé à d’autres qui vivent en plein centre-ville. Il a même été l’occasion de nous retrouver pleinement, mon mari, mes enfants et moi, et propice à des liens encore plus forts. Nous avons appris à profiter de chaque instant, à tous ces moindres détails qui font le charme de la vie mais auxquels nous ne prêtions plus forcément attention. Tant et si bien que la fin de la période de dé-confinement a presque été vécue comme une seconde épreuve !

– Pour autant, il ne s’agit pas pour vous d’une reprise du travail, puisque Destination Paris-Saclay n’a cessé de répondre aux sollicitations du public…

En effet, si nos bureaux d’Orsay et de Massy n’ont rouvert que ce jeudi 4 juin, nous sommes restés sur le pont pour répondre aux demandes, que ce soit par e-mail ou par tél. – dès le 16 mars, nous avons fait le choix de nous mettre en mode télétravail. Lequel se prête bien à plusieurs aspects de notre activité, qui est loin de se réduire à de l’accueil de publics. Je dirai même que la période de confinement a été l’occasion de travailler en back office sur tous les projets que nous n’avions pas eu le temps de mener à bien.

– A quelle condition ré-accueillez-vous du public ?

Nous avons mis en place toutes les règles sanitaires requises en commençant par ré-agencer l’aménagement intérieur de nos deux sites. La documentation n’est plus en libre service, mais mise à disposition en fonction des demandes. Nous avons fait un traçage au sol, installé des hygiaphones, mis du gel hydroalcoolique à disposition. Enfin, nous nous appliquons à nettoyer quotidiennement les espaces partagés.

– Au-delà de l’impatience que vous aviez, vous et vos collègues, de renouer avec le public, comment s’est manifesté celui-ci ? Avez-vous perçu chez lui une impatience à pouvoir retourner sur le territoire suite ou même dans la perspective du dé-confinement ?

Oui, clairement. Pour m’être occupée des réponses aux appels téléphoniques, j’ai pu constater une augmentation significative des appels, suite à la fin du confinement, et même à l’approche de cette dernière, en l’occurrence de personnes en quête de lieux où se promener ou à visiter. J’ai aussi eu des demandes d’informations sur les endroits où il était possible de faire des barbecues ! Les gens avaient clairement besoin de sortir, de prendre l’air.

– Et parmi eux, des Parisiens ?

Oui, beaucoup de Parisiens.

– Est-ce à dire que Paris-Saclay est bien connu comme un territoire, certes avec ces zones plus ou moins densément peuplées, mais aussi ces espaces naturels ?

Oui, et nul doute que la réputation du Parc Naturel de la Vallée de Chevreuse, qui traverse une partie de l’agglomération de Paris-Saclay, aide à asseoir cette image dans l’esprit des Parisiens comme d’autres habitants, et l’idée que Paris-Saclay, c’est certes un cluster scientifique et technologique, mais pas que. C’est aussi un territoire où on peut faire du tourisme vert. Cela étant dit, Paris-Saclay n’a pas vocation à n’être une destination que pour les Parisiens ! C’en est une aussi pour ceux qui y vivent, y résident ou/y travaillent. De ce point de vue, la période que nous vivons, du fait des contraintes qu’elle fait peser sur nos déplacements à l’étranger, pourrait être l’occasion pour eux de redécouvrir leur territoire. Aujourd’hui encore, beaucoup sont loin d’en connaître toute la richesse.

– Très bien, mais à trop valoriser Paris-Saclay comme une destination pour du tourisme vert, ne risque-t-on pas de faire oublier que c’est aussi un cluster où s’invente le « monde d’après », que ce soit à travers le développement de solutions technologiques adaptées à de nouveaux besoins, voire de traitements thérapeutiques ? Cela étant dit, en posant la question, je me rends compte à quel point le mot « cluster » qui connotait positivement jusqu’alors, qu’on l’envisageât du point de vue de l’innovation ou en son sens musical, risque désormais d’évoquer durablement une source de danger…

C’est vrai ! Cela m’a d’ailleurs traversé l’esprit durant la confinement…

– Comment comptez-vous donc faire pour promouvoir le territoire sans bannir pour autant le mot cluster ?

J’avoue ne pas m’être encore posé la question en ces termes. Reconnaissons que ce n’est pas un mot si courant, en dehors du monde académique et de l’innovation. Comme j’ai eu l’occasion de le souligner dans le précédent entretien, notre vocation est de promouvoir le territoire dans toutes ses dimensions, scientifique et technologique, bien sûr, mais aussi touristique, culturelle,… Maintenant, qu’il faille bannir le mot cluster… Non, je ne le pense pas.

– Vous avez mis l’accent sur les demandes de citadins. Mais qu’en est-il des demandes des professionnels et des entreprises, autrement dit du tourisme d’affaire ?

Force est de constater que le redémarrage paraît plus lent. Nous avons moins de demandes de ce côté-là.

– Qu’avez-vous mis en place ou envisagez-vous de faire pour rappeler Paris-Saclay à leur bon souvenir ?

Pour l’heure, nous concentrons nos efforts, dans la perspective des vacances d’été, sur la valorisation du tourisme vert et des lieux à vocation culturelle et touristique – les musées et sites historiques, qui ont été directement impactés par les mesures de confinement, et qui pour beaucoup ne rouvriront pas avant le mois de septembre.

– On a pu mesurer au fil de l’actualité une forte mobilisation de chercheurs et d’entrepreneurs innovants, dans la recherche de solutions contre la pandémie, dont beaucoup sont de l’écosystème Paris-Saclay. N’est-ce pas une carte à mettre en avant ? Un argument pour renforcer l’attractivité de Paris-Saclay ?

SI, bien sûr. C’est un facteur d’attractivité évident, mais aussi, j’ose l’ajouter; de fierté pour les habitants, qui peuvent dire que leur territoire a pris sa part dans la lutte contre la pandémie.

– Et qu’on peut y rencontrer, dans la perspective d’un tourisme économique et scientifique, des chercheurs et des entrepreneurs innovants, qui œuvrent à ce monde d’après ?

C’est une piste à creuser. Naturellement, nos moyens ne nous permettent pas de la porter seuls. Mais nous ne demandions qu’à participer à des initiatives visant à valoriser le territoire sous cet angle. D’ailleurs, nous reprenons progressivement nos visites. La prochaine aura lieu à la fin du mois de juin, au Viaduc des Fauvettes [photo ci-dessus], du côté de Gometz-le-Châtel.

– !??? Il se trouve que je l’ai découvert il n’y a pas plus tard qu’une semaine. C’est une destination magnifique… Comment s’inscrire ?

Il suffit de vous rendre sur le site web de Destination Paris-Saclay. Crise sanitaire oblige, le nombre de places est limité à neuf participants. Un nombre que nous espérons pouvoir augmenter lors des visites suivantes, dans le respect des gestes barrière, bien sûr.

Pour…

… accéder au précédent entretien avec Ella Mauny, réalisé juste avant la période de confinement, cliquer ici.

… en savoir plus sur Destination Paris-Saclay, cliquer ici.

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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