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Des nouvelles de V-Motech

Le 21 août 2014

Nous avions interviewé les frères Sébastien et Stéphane Olevier, les cofondateurs de V-Motech, peu après la précédente édition de Paris-Saclay Invest dont ils avaient été les lauréats. Nous les avons retrouvés lors de cette édition 2014 à laquelle ils ont été conviés pour témoigner des effets de ce prix sur le développement de leur jeune start-up. Plutôt très positifs, comme ils le confirment dans cet entretien qu’ils nous ont accordé dans le hall de l’ENSTA ParisTech, entre deux rendez-vous.

– Pourquoi cette présence à cette édition 2014 de Paris-Saclay Invest ?

Stéphane (P-DG de V-Motech*) : Nous y avons été invités par les organisateurs de Paris-Saclay Invest en tant que lauréats 2013, pour témoigner de l’intérêt d’une manifestation comme celle-ci et de son prix, pour une start-up comme la nôtre, un an après.

– Et alors, un an après, le bilan est-il positif ?

Sébastien (Directeur général, en charge de l’Innovation & Développement) : Oui, le prix se révèle plus que bénéfique. D’abord, il honore les efforts que nous avons dû consentir pour créer V-Motech. Ensuite, il a suscité de nombreuses retombées médiatiques. Avant Paris-Saclay Invest, quand on entrait « V-Motech » dans un moteur de recherche, on trouvait encore peu d’occurrences. Depuis, on en compte des centaines de milliers !

– Et au niveau du développement, où en êtes-vous ?

Sébastien : Nous sommes définitivement passés de l’idée au produit. Lors de la précédente interview pour Média Paris Saclay, V-Road, le camion qui transporte notre banc d’essai n’existait qu’en photo (Modèle CAO). Il existe désormais avec ses quelques 25 tonnes, ses 17 mètres de longueur et tout le nécessaire pour tester un véhicule, en reproduisant n’importe quelles conditions routières et climatiques. A quoi s’ajoutent le dépôt de brevets, etc.

– Et sur le plan financier ?

Stéphane : Sur son premier exercice, V-Motech a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 500 000 euros et son bilan est à l’équilibre. Pour l’année en cours, l’objectif est de tripler notre chiffre d’affaires. En moins de 18 mois, nous sommes passés de 3 associés à 41 personnes, stagiaires compris, car V-Motech en accueille, dont certains issus de grandes écoles du Plateau de Saclay.

Stéphane : Une start-up, c’est bien, mais encore faut-il avoir un marché. V-Motech est en passe de réussir à créer le sien avec des référencements en cours et pour certains bien avancés, avec de grands constructeurs, français et étrangers (allemands et coréens en l’occurrence).

– Paradoxalement, m’aviez-vous dit lors de la précédente interview, la crise que nous connaissons constituait une opportunité pour vous. Est-ce toujours le cas ?

Stéphane : Plus que jamais, car nous nous inscrivons dans les contraintes de nos clients constructeurs. Contraintes qui les amènent à réduire leurs coûts jusques et y compris dans le développement de leurs produits. V-Motech permet justement d’éviter l’investissement dans un banc d’essai fixe, en se proposant d’aller à la rencontre du constructeur, tout en permettant de soumettre leurs véhicules à n’importe quelles conditions climatiques.

– En quoi Paris-Saclay est-il encore un environnement favorable pour votre start-up ?

Sébastien : Paris-Saclay constitue un véritable cluster. Tous nos interlocuteurs, que ce soit les institutions, les entreprises, la banques, les investisseurs privés, etc. poussent dans le même sens. Il y a une stratégie claire de développement du territoire au service de l’innovation et des start-up. Avoir des interlocuteurs qui tiennent le même discours, c’est appréciable pour un porteur de projet. Dès que nous avons créé V-Motech, nous avons pris contact avec la CCI Essonne. Non seulement, elle nous a ouvert grand ses portes, mais encore elle nous a fait profiter de son vaste réseau. Nous avons pu mesurer à quel point cette CCI comme son homologue des Yvelines – toutes deux organisatrices de l’événement Paris-Saclay Invest -, savent travailler ensemble. Tout aussi appréciable a été la période d’incubation à IncubAlliance, même si nous n’avons pu y rester aussi longtemps que nous le souhaitions faute de pouvoir y entreposer notre mastodonte !

– Vous n’envisagez donc pas quitter ce territoire ?

Stéphane : Paris-Saclay nous a accueillis et soutenus. Il est important de servir à notre tour ce cluster, en créant des emplois à travers le développement de notre start-up. Il est aussi important de souligner son intérêt d’un strict point de vue logistique: nous sommes en Ile-de-France, dans un territoire servi par un réseau de transport sans équivalent, connecté au reste de l’Europe. Un atout pour une activité comme la nôtre, fondée sur la mobilité. Sans compter la qualité de vie, un autre atout s’il en est pour convaincre nos futurs collaborateurs à nous rejoindre. Bref, hors de question de quitter Paris-Saclay !

– Et le développement international ?

Stéphane : Un ancrage sur le territoire de Paris-Saclay n’empêche pas de se développer à l’international ! C’est d’ailleurs notre objectif. Dans un premier temps, nous comptons investir le marché européen, puis, dans les deux prochaines années, dans les pays émergents. Ce qui supposera de « cloner » V-Road et donc de nouveaux investissements.

* Précisons que V-Motech a été cofondée par les deux frères Olevier et Nicolas Bion, spécialiste de la motorisation.

Publié dans :

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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