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2e édition des « 48 h Techno » sur le campus SQYPARK.

Le 25 juin 2015

Les 23-24 juin 2015 se tient la deuxième édition des 48 h Techno à SQYPARK, le campus « Technologique et Paiements » du Groupe Crédit Agricole S.A., implanté à Saint-Quentin-en-Yvelines. Responsable des relations extérieures et de l’animation de ce campus, Jacques Baume nous en dit plus, aussi bien sur cet événement que les perspectives offertes par le cluster de Paris-Saclay.

– Pour commencer, pourriez-vous caractériser SQYPARK en quelques mots ?

C’est à la fois l’un des sites historiques et l’un des principaux campus du Groupe Crédit Agricole S.A. Y sont actuellement regroupés près de 3 000 collaborateurs, qui travaillent à la fois dans les systèmes d’information, le traitement des opérations bancaires, la production informatique, sans oublier les activités de paiement. Dans le cadre du programme de transformation lancé il y a un an et demi, sous l’égide du directeur Informatique et Industriel, Jean-Paul Mazoyer, également directeur du campus SQYPARK, ils seront rejoints d’ici septembre 2016 par une partie des collaborateurs de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (CACIB), la banque de financement et d’investissement du groupe, actuellement à La Défense, et la totalité des équipes de production informatique actuellement au Kremlin-Bicêtre. Au terme de ces transferts, le campus SQYPARK devrait compter près 5 000 collaborateurs, répartis sur 11 ha, entre 4 principaux bâtiments dont un dernier qui vient d’être livré. Tout est fait pour leur offrir un cadre de travail d’une aussi grande qualité que possible, car, comme vous le savez, c’est la clé de réussite d’un campus moderne.

– Que faites-vous précisément pour cela ?

Nous y proposons des services, y compris en matière de mobilité. A titre d’exemple, l’an passé, nous avons mis à disposition une dizaine de vélos électriques. En mai dernier, nous avons franchi une nouvelle étape en mettant à disposition des véhicules électriques. Par ailleurs, nous mettons à profit la proximité du Golf National pour proposer des animations à l’occasion de l’Open Golf de France. Nous organisons un cycle de conférences, appelé « remue-méninges », auquel sont conviées des personnalités comme le physicien et philosophe Etienne Klein, le paléoanthropologue Pascal Picq, le généticien Axel Khan, etc. J’en profite pour signaler qu’Etienne Klein reviendra le 7 juillet pour nous parler, cette fois, des rapports entre progrès et innovation, en partant de ce constat : on parle de plus en plus d’innovation, et de moins en moins de progrès. Quelle incidence cela a-t-il donc sur les activités de recherche ? C’est ce qu’il nous dira.

Pourquoi de telles personnalités si étrangères a priori au monde de la banque, me direz-vous ? Et bien, parce que le monde change et nos métiers avec. Le numérique bouscule les frontières non sans obliger à des remises en cause de nos façons de travailler et de nos organisations. Or, qui d’autre que ces chercheurs peut nous aider à réfléchir aux changements à opérer au plan des individus et des collectifs ? Ce genre de conférences participe pleinement de ce souci de faire de SQYPARK un campus « apprenant et ouvert », dans lequel nos collaborateurs pourront se mettre au niveau des nouvelles technologies dans les domaines de l’informatique et du numérique, mais également mieux appréhender les défis à venir au plan de la société. C’est aussi dans cette perspective que nous venons de créer la SQYPARK ACADEMY, une sorte d’université interne, pour les collaborateurs de la ligne métier informatique (au nombre de plus de 4 500). Principaux objectifs poursuivis par cette création : permettre de développer la performance « IT » du groupe, ouvrir l’entreprise dans le domaine de l’innovation et de le R&D, développer son attractivité et préparer ainsi l’avenir, en espérant attirer les talents dont nous aurons besoin.

– Comment envisagez-vous le positionnement de SQYPARK dans l’écosystème de Paris-Saclay ?

Nous sommes pleinement conscients de la chance que nous avons d’être à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau du Plateau de Saclay et de sa concentration de grandes écoles, de laboratoires et de centres de R&D d’industriels. Il est clair que la présence d’entreprises comme Thales, Safran ou Airbus nous offre des perspectives intéressantes pour avancer dans le domaine de la cybersécurité. Qui aurait dit, il y a encore quelques années, qu’une banque comme la nôtre gagnerait à se rapprocher d’industriels comme ceux que je viens de citer ! Cela fait vingt ans que j’ai rejoint le Groupe Crédit Agricole S.A. ; je peux témoigner des évolutions rapides que nous connaissons depuis ces toutes dernières années. Dans ce contexte, l’heure n’est plus à promouvoir une R&D en interne, mais de l’Open Innovation. Ce dont nous avons témoigné à notre façon en organisant notamment en février dernier un Hackathon de 48 heures, « Game The Bank » autour des jeux vidés en ligne (pour en savoir plus, cliquer ici).

– Comment en êtes vous venu à lancer les 48 heures Techno ?

Pour la raison que je viens d’évoquer : l’univers du numérique évolue en permanence, non sans bousculer celui de la banque. On pensait hier être à jour et, finalement, on ne l’est plus le lendemain. Les 48 h Techno ont donc été conçues de façon à permettre à nos collaborateurs de se tenir informés des avancées en cours. La première édition a été lancée en décembre 2014, à la manière d’un salon professionnel, autour de stands et de conférences, sur le Big Data, le Cloud, sans oublier, donc, la cybersécurité, etc. Nous y avions convié nos grands fournisseurs et partenaires stratégiques (Microsoft, IBM, CISCO, Atos, Accenture, Oracle, Capgemini), pour qu’ils nous présentent les innovations de demain, aussi bien dans les métiers bancaires que dans les métiers périphériques, de façon à nous aider à anticiper l’avenir et appréhender les conséquences de la rupture digitale. Entre autres présentations : le commerce mobile, les parcours digitaux de la relation client, le « smart banking », les objets connectés, les robots qui parlent, les avancées en matière de traduction simultanée, à travers Skype Translator, etc. Le succès rencontré nous a convaincus de renouveler l’expérience.

– Avec quelles évolutions d’une édition à l’autre ?

La première édition avait été d’abord conçue pour nos collaborateurs. Coté entreprises, seuls nos fournisseurs stratégiques y avaient été conviés. Cette fois, nous avons voulu ouvrir l’événement. Aux centres d’innovation des autres entités du groupe Crédit Agricole S.A., d’abord, comme, par exemple, celui du Pôle de paiement ou de CACIB. Mais aussi aux start-up : plusieurs de celles hébergées dans Le Village by CA (la pépinière de la rue la Boétie, à Paris, et placée sous l’égide de la Fédération du Crédit Agricole), seront présentes, de même que deux autres start-up issues, elles, du territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines. Une suggestion de nos interlocuteurs d’Airbus, qui illustre au passage la possibilité que les 48 h Techno nous offrent de cultiver les relations avec les entreprises du territoire. Autre nouveauté, qui témoigne toujours de cette volonté d’ouverture : la présence des étudiants. Malheureusement, nous nous sommes aperçus que les dates de cette deuxième édition n’étaient pas les meilleures pour eux : la plupart passent des examens ou partent à l’étranger pour un stage. Mais plusieurs seront là, et c’est important pour nous. Car le défi est aussi de les convaincre des perspectives d’emploi que nous pouvons leur offrir. Qui dit banque, pense d’abord à guichetier. Or, une banque, c’est aussi des informaticiens et des ingénieurs compétents !

– Et le reste du territoire de Paris-Saclay ? Envisagez-vous d’ouvrir aux acteurs présents sur le Plateau de Saclay ?

Comme vous l’avez compris, nous avançons en marchant. Nul doute que nous serons amenés à élargir encore davantage le cercle des participants en y conviant des start-up situées sur le reste de l’OIN. Il importait pour commencer de bien faire connaître le campus SQYPARK au sein du groupe Crédit Agricole S.A. et de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Pour ceux qui travaillent à Paris, Saint-Quentin-en-Yvelines, c’est encore le bout du monde ! Mais il est clair que c’est à l’échelle de Paris-Saclay que nous nous projetons. D’ailleurs, plusieurs des acteurs du cluster ont été conviés à nos 48 h Techno : Guillaume Pasquier et Halima Mrabti de l’EPPS, Pierre Gohar, Directeur, notamment des Relations Entreprises au sein de la Fondation de Coopération Scientifique de l’Université Paris-Saclay, pour ne citer qu’eux. Je précise que les étudiants que nous avons invités ne sont pas issus de la seule Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Nous avons ouvert l’édition à des étudiants de bien d’autres établissements membres de l’Université Paris-Saclay : HEC, CentraleSupélec, l’École Polytechnique, Paris-Sud, Télécom… Je rappelle que nous avons été un des sponsors du Challenge Paris-Saclay autour du campus du futur et que nous nous sommes rendus au PROTO204 pour la remise du prix. Encore une fois, nous avons conscience de la chance que nous avons d’être dans le périmètre de l’OIN Paris-Saclay, appelé à abriter l’un des dix plus importants clusters technologiques au monde.

Pour en savoir plus sur les 48 Techno SQYPARK, cliquer ici.

 

 

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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